Saisons d'amour

Je ne pensais pas écrire de poème ou autre avatar de bohème, mais seulement te dire je t'aime avec des mots que je sème.

Depuis longtemps ta voix berce mon oreille et caresse mon corps frissonnant semblable à la plume d'un oisillon jouant avec ma peau, au gré du vent.

Le vent qui avance alors que je te regarde,

Le vent qui avance alors que je te désire,

Le vent qui avance alors que je reste. Seul.

Seul à me plonger dans ta beauté comme on s'endort dans un champ de blé d'été. Un été chaud et délicieux.

Je me surprends à rêver d'une fée qui, me volant un baiser, m'invite dans une danse audacieuse, une danse amoureuse.

Sans pouvoir y goûter, je fais face à cette réalité. Mais je te vois toujours... Toi cette fée, toi mon amour, toi ma beauté.

J'ai accompagné l'automne. J'ai regardé chaque feuille tomber. J'ai regardé les couleurs changer. Et toi je t'ai gardé, juste tout près ; sans pouvoir te toucher.

Mon cœur aussi suivait la saison, comme la nature il est devenu rouge ; un rouge passion, un rouge que tu as peint, fruit de ma passion. Si j'osais, je te cueillerais. Je goûterais ta saveur, tu sembles si douce et si sucrée... Je crois t'aimer, j'ai peur de t'aimer.

L'hiver approche.

Toi aussi. La neige tombe, mes larmes aussi, moi aussi.

Je tombe à tes pieds, je tombe amoureux, je te succombe. A quand ce face à face ? A quand une petite place ?

Janvier et février sont restés des mois muets, mars un mois de glace. Avril, mon émoi, moi et toi, toi et moi. Enlacés.

Seul embarqué dans mon plaisir nourrit d’illusion ta bise m’a cajolé la joue et projeté mon bonheur d'une rafale de réalité. Quelle étrange sensation. Tu me fais respirer la subtile intensité de l’amour.

Ta chaleur m’envahit. Ton corps, dont je me délecte insatiablement, m’enivre. La volupté de l’amour te pénètre au plus profond de nous. Nous, nous, nous radieuse valse exaltante.

Tu incarnes ma belle fée toutes les saveurs, toutes les senteurs du printemps, toute sa magie. Je suis maintenant attaché au printemps. J’aimerais être l’eau et la lumière qui te rendent si belle, toi jolie fleur de vie. J’aimerais être la terre dans laquelle tu t’enracines, qui te porte et te soutient, prêt à affronter la sécheresse de l’été, brûlant….

Sécheresse noyée par mes larmes versées. Une averse de tristesse, moi qui te vois partir en un éclair.

Ma douce rosée de mai va t’elle être le pénible orage de ma destinée ?

Peut être ne suis-je que l’air, excitant les parfums de l’amour comme il les fait disparaître, comme un souvenir qui s’estompe, qui s’estompe… Je tends mon cœur et palpe les dernières notes de ta musique

Mon astre s’éteint lentement. J’use de mon dernier souffle pour raviver ta lumière ; en vain.

L’éclipse partielle devient totale.

Tu pars, femme fatale, toi mon secret, toi mon aubaine.

Je n’ai pas appris à aimer caché, alors lis sur mes lèvres mon discret et intense je t’aime  

Je ne pensais pas que dire adieu c'était couper son cœur en deux.

 

*Suis ton cœur, pour que ton visage brille durant le temps de ta vie. "
Plathotep

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